Jean-Jacques Régnier, dont c'est un des innombrables surnoms, fait partie de cette génération pour qui l'an 2000 n'existerait jamais ailleurs que dans la science-fiction. Et puis, petit à petit, la date mythique a fini par arriver (et sans le moindre bug, hélas). Alors il l'a regardée, avec un certain désenchantement, passer du côté de l'Histoire, dans un monde où le changement tient lieu de progrès et la modernité d'avenir... Il n'avait jamais vraiment cru que les lendemains chanteraient des aventures flamboyantes, alors il continue à aimer la SF, mais il est maintenant convaincu qu'elle est aussi faite de quotidien, d'individus et d'histoires pas obligatoirement épiques ou trépidantes. Amateur de Proust, Mozart, Le Guin, Vermeer, Young (Neil), Varley, Keaton (Buster), Le Carré, de Stael, Banks (I.M.), Parker (Charlie), Dick, Stones (Rolling), liste non limitative, il a du mal à éviter que son éclectisme ne le fasse tomber complètement dans la procrastination. Auteur parcimonieux, d'aucuns diront paresseux, il n'a à son actif que quelques textes dont le stock croît bien trop lentement à ses yeux, mais qu'y peut-il, sinon envisager le pire : se mettre, avec les encouragements de ses amis de la Gang, à Lyon et ailleurs, au travail ?
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